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De l’Anatolie à la mer Noire : un voyage au cœur de la Turquie

La Turquie, avec sa mosaïque de cultures et sa générosité sans limites, offre bien plus qu’un simple itinéraire. Ce récit de voyage slow travel, ponctué de rencontres humaines et de découvertes inattendues, vous transporte d’Urfa à Trabzon en passant par Van, Kars, et bien d’autres trésors.


Urfa : premières rencontres et premières leçons

À l’arrière du scooter d’Ismail, on ne saisit pas encore toute la générosité de cet homme. La séparation à la sortie de la ville marque le début d’une série de rencontres inoubliables. Yassef, un policier croisé à Urfa, nous invite à Mardin et propose même de nous héberger pendant son service. Sa philosophie, simple mais percutante, résonne longtemps :

« Rien ne nous appartient sur cette terre. Nous sommes tous des enfants jouant dans le même jardin. »


Mardin : hospitalité kurde et paysages indescriptibles

Dans cette ville perchée sur les hauteurs, Serhad, un infirmier kurde, nous accueille chez lui. Assis à même le sol avec son frère et ses amis, nous partageons un repas rythmé par des chants traditionnels. Sur les hauteurs de Mardin, la générosité se trinque autour d’innombrables thés et d’un panorama à couper le souffle.


Diyarbakır, Silvan et Bitlis : sur la route du partage

Après une visite à Dara, nous laissons le hasard guider notre chemin jusqu’à Van. En chemin, nous apercevons les imposants remparts romains de Diyarbakır, avant d’être spontanément invités à partager l’iftar avec des familles kurdes.

  • Silvan : Yussuf et Bahar nous accueillent pour un repas empreint de convivialité.
  • Bitlis : Sercan et sa famille nous ouvrent leur maison, incarnant l’hospitalité locale.

Van : entre traditions et paysages uniques

L’arrivée à Van coïncide avec la fin du Ramadan. Mehmet, notre hôte, nous conduit au majestueux château surplombant le lac. Pendant trois jours, la ville s’anime : les enfants font le tour des maisons pour collecter des bonbons, et les familles se retrouvent autour de repas copieux et de thé noir, le célèbre « Çay ». Au moment de prendre un thé, Mehmet nous chantait « Çay is Çay. » sur l’air de Live is Life de Opus. Un autre moment musical marquant : les comptines pour enfants diffusées en boucle à la télévision pour sa fille resteront gravées dans nos mémoires à cause de leurs mélodies répétitives.


Doğubayazıt à Kars : une Turquie multiple

À Doğubayazıt, une visite au palais Ishak Pacha, joyau de l’architecture ottomane, nous ouvre de nouvelles portes. Yakup et sa famille nous invitent au restaurant, incarnant une fois de plus l’accueil légendaire des Turcs.

Pour atteindre Kars, Ali nous repère et nous offre un café avant de nous trouver une place dans un bus. À Kars, nous faisons la connaissance de Sidi, un étudiant mauritanien, qui nous introduit à une communauté internationale lors d’un événement d’échange linguistique.

Une expédition avec deux amis de Sidi nous mène aux ruines médiévales d’Ani, site d’une beauté saisissante. Pour rejoindre cet endroit depuis Kars, nous les avons initiés à l’autostop, une expérience qu’ils ont adorée, avant de revenir à Kars de la même manière.


De Kars à Trabzon : dernières étapes avant la Géorgie

Sur la route vers Trabzon, les paysages enneigés près d’un lac isolé deviennent le théâtre de nos dernières aventures en Turquie. Cemil et d’autres conducteurs nous offrent des trajets ponctués d’échanges enrichissants.

À Trabzon, nous croisons le chemin de Fatih, un grimpeur et mathématicien. Il nous conseille des randonnées à ne pas manquer en Géorgie, notre prochaine destination.

La dernière nuit, Abdullah nous héberge à Çaveli dans un geste miraculeux, clôturant ce voyage par une ultime preuve de générosité turque.


Conclusion : la Turquie, terre d’humanité

Ce périple d’Urfa à Trabzon révèle une Turquie multiple, à la fois ancrée dans ses traditions et tournée vers les échanges humains. Plus qu’un voyage, c’est une immersion dans une culture où chaque rencontre devient une leçon d’hospitalité et de partage.

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