La Lycian Way en hiver

Le chuchotement du nom de la Lycian Way dans nos oreilles a fait grandir progressivement le désir de la traverser. Cette randonnée de 510 km, reliant Fetiyhe à Antalya, s’est imposée comme un passage obligatoire. 

En mars, on a la joie de côtoyer plus de tortues que de randonneurs. Le bon temps nous semble étrange en cette période de l’année. La vaste mer épouse les montagnes où s’abritent des forêts. C’est une dizaine de jours passés sur ce chemin historique, jonché de villages et de vestiges historiques. Dans certains villages, on y observe d’imposantes serres de légumes notamment de tomates. On y entend toujours le son des muezzins résonnant dans les vallées. Ça ne cesse de monter comme ça ne cesse de descendre. Parfois, pour casser la routine des beaux jours, le froid du vent, la grêle et les orages s’invitent pendant une courte durée. Notre quasi-solitude et la plupart des commerces fermés nous obligent à être en quasi-autonomie. Le poids de nos sacs sur nos jambes contraste avec le plaisir des nuits étoilées dans nos yeux. Pendant cette traversée, il suffit de tourner la tête pour balayer la montagne et plonger le regard dans la mer. On doit enjamber les tortues pour ne pas les écraser, préserver l’eau dans nos gourdes, s’étirer tout en appréciant la diversité des paysages. À Kaş, on s’accorde une nuit d’hostel. Nos courbatures s’y réveillent pour y comprendre l’aventure parcourue. On observe les signes de fin de vie de nos chaussures qui s’usent rapidement sur les roches. Le couché de soleil sur l’amphithéâtre rajoute encore du splendide. Il fait extrêmement bon, « nous sommes en mars ».

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