Les Grecs ensoleillés
Frontière grecque : entonnoir étanche ne faisant plus qu’apparaitre la lumière du soleil. Zitsa, petit village perdu dans la blancheur des montagnes. Là-bas, Kostas et sa famille y tiennent une boulangerie familiale, « the bakery of the village ». On y dort au sous-sol, où leur ancienne bibliothèque tient lieu de refuge pour les voyageurs. C’est d’ailleurs comme ça que Kostas a rencontré sa femme, Anna. Venue de Boston, cette avocate de profession a décidé de le rejoindre à la suite d’un voyage avec sa soeur. Sur l’imposant tableau de la boulangerie, on apprend que nous sommes les 1382 et 1383 ème voyageurs qu’ils hébergent. Sur place, on y rencontre deux autres voyageurs, Marc-Antoine et Sébastian. Autour d’une grande tablée, leurs deux petites filles gesticulent. Elles parlent déjà anglais et grecque. À la fin du repas, elles nous offrent un gâteau coloré fait de pâte à modeler, comme si la relève était déjà assurée. Nos hôtes sont très actifs, ils font vivre leur village de coeur avec leurs douceurs et ne s’imaginent pas ailleurs. Un coup de main au fourneau avant de déjà les quitter le sur-lendemain pour Ioánnina. On y rencontre Néfeli qui héberge des voyageurs chez elle pour la première fois. Un café à emporter, une marche autour du lac, un couché de soleil sur les montagnes comme horizon et nos conversations autour du voyage et ses envies d’ailleurs, l’Espagne. Autostop vers Patras. Deux heures d’attente pour un aller direct avec Katerina. Féministe, arnachiste : une vision d’une jeunesse de la Grèce. La corruption, le métro d’Athènes, exarcheia… un combat quotidien qu’elle suit de loin.