Premiers pas émerveillés en Turquie à la baie de Fetiyhe
À Fetiyhe, nous rencontrons Daniela, une Bulgare expatriée en Turquie. Elle nous dépose en voiture au bord de la plage. Le lodge, où nous allons l’aider deux semaines, s’y situe. On y dort dans un cabanon, accolé à celui du propriétaire, M.Bisham. Cet homme âgé respire la simplicité et le calme. Sa sagesse s’observe même lorsqu’il se déplace à bicyclette. La barrière de la langue nous limite à lui communiquer toute notre courtoisie. Les maisons se font face pour laisser place à une grande cour, d’arbres, de terre et de sable s’engouffrant à quelques pas dans les vagues de la mer. Le lendemain, nous faisons connaissance avec l’équipe installée dans l’office s’occupant de la réservation des chambres. La saison touristique commence dans deux mois. On y découvre la culture turque : la langue, la nourriture, les traditions, les populations comme le peuple kurde. Un mélange d’Ouest et d’Est se ressent. Dans l’office, on parle anglais. En dehors, on bredouille quelques mots turcs, sinon on parle avec les gestes. On découvre la place centrale du yaourt, des olives, des tomates, des piments, des lentilles, des haricots et des agrumes dans les repas. Une culture agraire se meut : quelques vaches, chèvres et poules. Notre mission consiste à nettoyer les lieux. On enlève les déchets, le bois, le bambou sur la plage ; on s’occupe d’entretenir les plantes, de ramasser les feuilles ou de nettoyer le restaurant. Les jours passent vite autour d’un café, le travail et les bons repas. On visite les alentours. Kayaköy, une ville fantôme autrefois habitée par des Grecques avant la guerre Gréco-turque au début du xx ème siècle. On apprend l’existence du Dastar à Üzümlü, une méthode traditionnelle de tissage. À Fetiyhe, on découvre le portrait de Mustafa Kemal Atatürk qui arbore les rues de la ville et l’intérieur des maisons. Il est considéré comme le père fondateur de la Turquie moderne. La religion musulmane s’entend avec les voix des muezzins qui s’entremêlent en haut de la dizaine de minarets couvrant la ville. Au-dessus de la ville se trouve le tombeau rupestre d’Amyntas. Datant du IVe siècle avant notre ère, ces tombes lyciennes attisent la curiosité des touristes.