Une fuite de l’Albanie ou une visite râtée

Un étrange séjour a commencé en Albanie. Après les plages ensoleillées du Monténégro, la pluie accompagne les rues froides de Skhodër. Le choc culturel y est brutal. Un bidonville entoure la ville, les sourires nous semblent à l’envers. Pourtant, tout autour, le décor est inouï : lac immense et montagnes donnant le vertige. On y entend les chiens errants qui aboient sur les passants, on passe les longues avenues à la recherche d’un sens à notre venue. On tente alors de fuir cette ville à coup de pouce. Un couple d’albanais à la recherche de poissons frais nous proposent de nous prendre. On saute dans leur voiture pour quitter cette mésaventure. Pendant le trajet, on s’adresse à eux par quelques mots frôlant l’universalité. À Tirana, on troqua l’enfer de la circulation par un bon repas. On y comprend au fil de nos discussions que les jeunes albanais essaient de se faire une place dans des trajectoires de vie souvent étouffées. Ce désir de quitter l’Albanie pour une meilleure fortune raisonnent dans plusieurs bouches. Un premier bus vers Durrës et un second bus express vers Sarande. Seule la traversée de Gijokastër nous aura laissée un petit goût d’amertume, celui de ne pas avoir pu nous rendre dans le Nord montagneux de l’Albanie.

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